Collaboration multi-entreprises : le nouvel eldorado ?

Publié le 13 février 2018

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Viry
Christophe
Product Marketing Manager chez Generix Group
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Collaboration B2B

Toujours à la recherche de solutions innovantes pour gagner en compétitivité, les entreprises se lancent aujourd’hui dans la collaboration avec leurs clients et fournisseurs. À mesure que les échanges s’intensifient et se digitalisent, de nouveaux modèles de partenariat se dessinent dans le secteur de la Supply Chain, notamment autour de la gestion des stocks, de l’approvisionnement, du transport, des opérations promotionnelles… Retour sur l’essor de la collaboration multi-entreprises.

Les entreprises plus productives en mode collaboratif

La collaboration entre les entreprises s’annonce d’ores et déjà comme la prochaine révolution en matière d’innovation et de gains de productivité. Selon Equinix, 84 % des entreprises interrogées devraient déployer dans l’année une infrastructure axée sur l’interconnexion pour accroître leurs revenus et réduire les coûts.

Une stratégie qui paye, puisque « plus d’un tiers des entreprises déployant déjà une stratégie d’interconnexion génèrent plus de 10 millions de dollars de revenus supplémentaires (58 %) et d’économies de coûts (42 %) avec des ROI dans un délai de 4,2 mois en moyenne ». Une étude menée sur le sujet par l’Université de Stanford conclut par ailleurs que les entreprises collaboratives sont 5 % plus profitables et 6 % plus productives que les autres.

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Petit point de vigilance : pour atteindre des performances optimales, ces entreprises doivent intégrer la collaboration à l’ensemble des process existant dans leur structure en évitant les situations hybrides et en desilotant les organisations internes. La chaîne de valeur se réinvente, les différents services de l’entreprise doivent s’aligner pour une Supply Chain unique et intégrée.

Cette dernière s’appuie sur les ressources et moyens des fournisseurs et prestataires logistiques. La nouvelle chaîne de valeur de l’entreprise est la fusion des Supply Chains de son réseau étendu.

Des freins à la collaboration multi-entreprises

Malgré des chiffres très engageants, plusieurs freins pénalisent encore le développement de solutions collaboratives inter-entreprise, tant du côté des donneurs d’ordre que des fournisseurs.

Avant de se lancer dans la collaboration avec ses fournisseurs, toute entreprise doit d’abord mettre au point une plateforme adaptée à ses besoins et exigences. Puis, le processus de communication autour de la plateforme collaborative, et l’intégration des collaborateurs au projet peut débuter. Une opération qui peut mettre plusieurs mois à se concrétiser – tous les fournisseurs n’étant pas enclins à changer leur mode de fonctionnement.

Côté fournisseurs, la multiplication des plateformes nécessite effectivement une adaptation aux différents processus des donneurs d’ordre. Il n’existe pas, en effet, d’interopérabilité entre les solutions adoptées par chaque entreprise. L’utilisation de plusieurs plateformes peut alors s’avérer coûteuse pour les fournisseurs, voire même non-rentable.

Des avantages non-négligeables pour toutes les parties prenantes

Pour être bénéfique, la collaboration multi-entreprises implique de générer de la valeur pour les deux parties, fournisseurs comme distributeurs. Comment ? En s’appuyant sur l’éco-système et les compétences de chaque intervenant.

En collaborant avec leurs fournisseurs, les distributeurs peuvent déléguer une partie des opérations qui leur incombaient auparavant. Une pratique qui permet de disposer d’un gain de temps confortable, et d’ainsi améliorer sa productivité ou encore de développer ses activités commerciales.

Côté fournisseurs, cette nouvelle charge de travail permet d’étendre leur champ d’intervention. La collaboration avec les distributeurs permet en effet d’avoir le contrôle sur les flux logistiques de marchandises (expéditions et réceptions) et, à terme, d’optimiser les stocks, de planifier la production et améliorer le volume de vente.

Utiliser un VMI pour mieux gérer ses approvisionnements

Parmi les différentes formes de collaboration multi-entreprises issues des pratiques du CPFR, le VMI (ou Vendor Inventory Management) reste est un exemple significatif. Ce un système de gestion des approvisionnements partagé permet aux fournisseurs de prendre la main sur l’approvisionnement des entrepôts et points de ventes de leurs clients.

Ayant accès aux ventes et aux stocks des différents points de distribution, les industriels peuvent ainsi calculer les besoins et anticiper les livraisons. Objectif : diviser le stockage par deux, et optimiser les performances de vente en évitant les ruptures.

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Preuve de l’intérêt économique de la formule pour les fournisseurs, cette optimisation des réapprovisionnements a permis à Unilever d’augmenter ses ventes de 1% et à Nestlé de gagner environ 100 millions d’euros par an.

 

Source image à la Une : Pixabay – Tumisu