[Interview] trois questions au directeur general de generix group brésil

Publié le 12 juillet 2017

rio_de_janeiro
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Generix Group
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Chaîne D'approvisionnement

En août 2016, nous avons pris le temps de faire connaissance avec Nicolas Ramaux, le directeur général de Generix Group Brésil, afin d’en savoir plus sur le développement de l’activité de notre filiale d’Amérique latine.  

Nicolas supervise les opérations dans la région depuis notre siège social situé à São Paulo depuis 2011, année de sa prise de poste après avoir occupé la fonction de responsable de notre département technique. Son expérience dans le domaine des affaires et du technique, associée à de nombreuses années passées à vivre et à travailler au Brésil, lui permettent d’avoir une vision aiguisée du marché et du paysage technologique de ce pays charnière. 

 

 

Que pensent actuellement les plus grandes entreprises brésiliennes des solutions SaaS ?

Le SaaS est répandu depuis des années au Brésil. Ici, cette tendance a probablement débuté à la même période qu’en Europe, juste après les États-Unis. La société brésilienne est assez au fait des technologies modernes, j’irais même jusqu’à dire que la réticence psychologique vis-à-vis des méthodes innovantes est moins forte ici qu’en Europe. Par exemple, au Brésil, beaucoup de gens achètent des téléphones portables avant même d’avoir une ligne fixe. Par ailleurs, ils ont commencé à payer leurs impôts en ligne bien avant que cette pratique ne se démocratise en France. 

Et pour revenir plus précisément sur le SaaS : au Brésil, les entreprises n’hésitent pas à externaliser ce type de solutions afin d’exercer leurs activités en douceur et de dégager davantage de rentabilité. Cela ne les effraie pas. À mes yeux, le SaaS est ici un outil puissant dont l’utilisation ne va cesser de se renforcer. 

Malgré l’absence de réticences vis-à-vis des technologies modernes et des solutions SaaS, avez-vous toujours la sensation qu’il faut d’éduquer le marché ?

Oui, nous devons informer notre marché, mais à propos du produit en lui-même plutôt que du SaaS en général. Ici, certaines grandes entreprises ne réalisent toujours pas les efforts à fournir pour optimiser leurs processus de gestion de la supplychain à l’aide d’outils comme ceux que nous proposons. 

Les grandes enseignes qui sont des filiales de groupes internationaux influents sont très compétentes en matière de gestion de la supplychain. C’est la même chose que si nous entretenions des relations commerciales avec une entreprise aux États-Unis ou en Europe. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour montrer aux entreprises locales comment elles peuvent révolutionner leur supplychain grâce à des outils de SaaS. 

Quels sont les plus grands défis à relever sur votre marché ?

Actuellement, notre plus grande difficulté reste la récession économique, qui continue d’engendrer des suppressions d’activité. Il s’agit d’une crise notable qui nous a fait perdre 3,5 % de PIB l’an passé, une baisse que nous connaîtrons probablement de nouveau cette année. Cela signifie que globalement, les entreprises investissent moins dans la croissance, que les consommateurs ne consomment pas et que les détaillants vendent moins. De fait, convaincre les clients d’investir dans l’innovation est une tâche délicate. 

Cependant, c’est un dilemme mitigé puisque nous sommes particulièrement bien placés pour tourner la récession à notre avantage. Notre modèle SaaS nous distingue de la concurrence, car c’est la seule solution de ce type à être totalement intégrée. Aucun de nos concurrents dans la région n’est capable de proposer à ses clients un package complet comme nous le faisons. Ainsi, lorsque l’on se trouve au milieu d’une crise économique, un modèle SaaS qui envisage toutes les sources d’un problème spécifique, comme la gestion de la supplychain, peut être vu comme la lumière au bout du tunnel. Nos clients se rendent compte qu’en investissant dans un bon outil dédié à la productivité, même dans une période qui pousserait à faire preuve de prudence, ils peuvent survivre à la tempête en réduisant leurs dépenses et en améliorant leurs marges. Cela est bien évidemment possible grâce à l’optimisation, qui est au cœur de notre solution.