Concilier performance logistique et respect du RGPD : comment relever le défi ?

Métiers de la logistique : de nombreux objectifs à concilier 

Fidéliser et motiver les opérateurs : un enjeu de taille 

C’est un fait : la Supply Chain ne fait pas partie des secteurs les plus attractifs. Les métiers du transport routier et de l’entreposage sont en tension depuis plusieurs années, comme le souligne,  dans ses derniers rapports, annuels, l'OPTL (Observatoire Prospectif des métiers et des qualifications dans les Transports et la Logistique). 

Au 3e trimestre 2023, par exemple, on recensait 25 530 offres relatives au magasinage et à la préparation de commande sur le site de France Travail (anciennement Pôle Emploi) [1]. D’après l’OPTL, 61 % des employés des métiers de l’entreposage ont moins de trois ans d’ancienneté dans leur établissement [2]. La fidélisation des opérateurs est un enjeu capital pour les entreprises, car : 

• elle permet de limiter les coûts de recrutement ; 
• les salariés expérimentés sont plus polyvalents et plus performants. 

Le déficit en main d’œuvre entraîne également un recours important à l’intérim. Comment motiver alors ces opérateurs, qui ne restent sur site qu’un temps limité ?  

Contrôler la performance de manière non intrusive 

Pour évaluer la productivité, les managers logistiques mettent en place des outils et des indicateurs de suivi de la performance individuelle. Ces KPI peuvent être utilisés comme un levier incitatif (prime à la performance). Mais, à l’inverse, ils peuvent aussi être perçus comme intrusifs, voire punitifs, lorsqu’ils révèlent par exemple les temps de pause pris par les employés.  

Or, l’actualité récente le montre, le traitement des données personnelles des opérateurs, y compris dans le cadre du pilotage et du suivi de la performance d’un entrepôt, se doit de répondre aux exigences du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). 

Pour les employeurs, le défi est immense : comment assurer au mieux le pilotage de sa structure et de ses ressources (humaines, matérielles…) en restant dans le cadre imposé par ce règlement ? 

KPIs, RMS, WMS… Des outils puissants pour engager les salariés 

Co-construire ses KPI : un gage de transparence 

La culture d’entreprise fait partie des facteurs qui contribuent à la fidélisation et la motivation des employés. Le taux de rétention est globalement meilleur dans les structures qui véhiculent des valeurs telles que la communication, la transparence et la confiance. 

Consulter les instances de représentation du personnel dans la détermination des KPI pourrait notamment permettre une meilleure acceptation de ceux-ci. 

« Les métiers de la logistique ont du mal à recruter et à retenir leurs opérateurs. En les impliquant dans la construction de KPIs qui leur paraissent équitables, on peut non seulement revaloriser la marque employeur, mais aussi l’image du secteur. » - Isabelle Badoc 

L’anonymisation des données pour calculer ses standards 

Les outils informatiques et technologiques permettent de récolter des données précises et instantanées sur les performances des employés, comme le controversé idle time. Ces metrics peuvent être intéressantes dans le cadre de l’attribution de primes ou d’autres formes de valorisation du travail des opérateurs. Mais il convient de les traiter de manière non intrusive. Voici quelques pistes à explorer : 

Privilégier l’analyse des KPI a posteriori (de manière hebdomadaire ou mensuelle) plutôt que de traiter la data en temps réel. En effet, le traitement immédiat des informations pourrait être perçu comme une forme de surveillance abusive. 

Lorsque cela est pertinent, comme pour la fixation de valeurs standards, il peut être préférable d’anonymiser les données pour garantir une forme de confidentialité des informations. 

RMS et WMS : opter pour le Privacy by Design 

En exploitant les données contenues dans le WMS (Warehouse Management System), la solution RMS (Resource Management System) de Generix Group est capable de mesurer les performances globales et individuelles des ressources humaines. Elle utilise ensuite ces informations pour allouer les bonnes ressources, au bon moment et au bon endroit. 

Cet outil peut notamment produire des KPI très fins, dans un contexte donné, et ainsi pondérer les valeurs obtenues. Par exemple, si un opérateur met 20 % de temps en plus que le standard défini pour effectuer un picking, le RMS peut tenir compte de la distance de l’article dans l’entrepôt et ainsi conclure que ces 20 % de temps supplémentaire étaient justifiés. 

« Avec ce type de logiciels, les metrics sont perçues comme plus objectives par les employés et deviennent une source de motivation. » - Isabelle Badoc 

D’autre part, les solutions de Generix Group répondent aux principes du Privacy by Design. En d’autres termes, leur conception-même est conforme au RGPD et se base sur les bonnes pratiques du traitement des données. 

Pour conclure, l’actualité récente démontre que le secteur de la logistique est aujourd’hui face à une équation complexe : trouver le bon équilibre entre contrôle de l’efficacité opérationnelle et respect des droits individuels. Face aux gisements de données à disposition désormais, les responsables d’entrepôt vont devoirs s’appuyer sur des outils fiables et une expertise reconnue, comme celle de Generix Group, pour offrir un environnement professionnel sain à leurs salariés. Et ainsi les encourager à rester et évoluer dans l’organisation ! 

​​Pour aller plus loin :  

​​→  ​Productivité en entrepôt : 7 KPI à suivre 

Sources :  

[1] https://statistiques.pole-emploi.org/offres/offres?fk=C&ne=0&tu=10&pp=las&ss=1 

[2] Rapport 2023 de l’Observatoire Prospectif des métiers et des qualifications dans les Transports et la Logistique