EDI : évolution des usages et avancées technologiques

Publié le 15 juillet 2020

évolutions des usages de l'EDI et avancées technologiques
Christophe Viry
Viry
Christophe
Directeur Stratégie & Produit
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Collaboration B2B

Conçu pour automatiser le traitement de l’information dans une optique zéro papier, l’échange de données informatisé (EDI) n’a cessé d’évoluer depuis sa création. Grâce aux nombreux avantages qu’il offre en matière de collaboration commerciale, il a su se rendre indispensable dans les entreprises. Mais concrètement, qu’est-ce qu’un EDI ? Comment la technologie a-t-elle évolué avec les années ? Tour d’horizon des usages de l’EDI au fil du temps.

Fonctionnement de l’EDI : définition et contours normatifs

Qu’est-ce que l’EDI ?

Sur le principe, l’échange de données informatisé (EDI) s’apparente à un dialogue d’ordinateur à ordinateur. Son but est simple : pouvoir échanger des documents électroniques entre partenaires commerciaux.

En se substituant aux échanges papier, les transactions électroniques ont permis de réduire considérablement les interventions humaines. L’EDI représente donc pour les entreprises de nombreux avantages : 

  • un traitement de l’information plus rapide et plus fiable ;
  • une baisse des coûts opérationnels liée à l’automatisation ;
  • une diminution des erreurs propice à l’amélioration des relations entre partenaires commerciaux. 

Pour que l’échange soit structuré, il est indispensable d’utiliser un standard commun et reconnu entre les parties.

Quel langage pour quel message ?

L’importance du format

Avec l’arrivée du traitement informatique, la nécessité d’avoir recours à un format standard s’est inévitablement imposée. Objectif ? Permettre à l’ordinateur de lire et de comprendre les documents reçus. Ce format définit le type et la forme des informations attendues. Par exemple : nombre entier, décimal, jj/mm/aa…Il permet ainsi de s’entendre sur un langage commun utilisé par le système informatique de l’expéditeur et son destinataire

Les normes de l’EDI

Il existe de nombreuses normes EDI, parmi lesquelles ANSI X12, UN-EDIFACT (et ses multiples variantes EANCOM, GALIA…), VDA, TRADACOM… Chacune d’entre elles dispose de sa propre syntaxe et de son dictionnaire de données. À ces standards historiques sont encore venus s’ajouter de nouvelles normes basées sur le métalangage XML, à l’image des normes sectorielles HL7 utilisées dans le secteur de la santé, ou de frameworks génériques comme UBL, eb-XML et UN-CEFACT. Qui plus est, chaque norme se décline ensuite en variantes comme ODETTE ou EANCOM pour EDIFACT, puis en version ANSI 5010 ou EDIFACT version D12, Release A.

Avant de pouvoir échanger des documents électroniques, il est donc primordial pour les entreprises partenaires de choisir une norme et une version commune. La plupart du temps, elles utilisent ensuite un traducteur EDI pour convertir automatiquement les données issues d’un logiciel interne ou d’un fournisseur de services d’applications. 
 

L’EDI bousculé par Internet et le métalangage XML

Dans les années 2000, l’arrivée d’Internet et du métalangage XML ont eu un impact considérable sur l’EDI. Les éditeurs de solutions EDI/B2B ont en effet profité de ces avancées technologiques pour faciliter son utilisation dans les entreprises. Toutes les évolutions récentes dans le domaine des standards EDI reposent d’ailleurs sur la syntaxe XML, et s’appuient sur des protocoles d’échanges de type API.

L’EDI s’impose comme un service en ligne

Les premières offres commerciales de type EDI externalisé apparaissent au début des années 2000. Ce sont des plateformes qui permettent de sous-traiter l’ensemble des échanges EDI, quels que soient les partenaires, les systèmes et les formats de fichiers concernés. Grâce au SaaS (Software as a Service), de nombreux freins au déploiement de l’EDI ont pu être levés.

Le SaaS appliqué à l’EDI en facilite grandement les usages. Il peut être utilisé sans investissement conséquent, d’où une meilleure maîtrise des coûts. Il est désormais possible d’envoyer ou de recevoir des messages directement au format de votre ERP sans avoir besoin de ressources ou d’un expert EDI en interne.


L’intégration B2B : avenir de l’EDI ?

En automatisant les processus métiers inter-entreprises, l’intégration B2B permet à différents interlocuteurs (clients, fournisseurs, partenaires commerciaux) de travailler plus efficacement. 

Connues également sous le nom de gateways B2B, ces solutions d’intégration se distinguent des premières générations d’EDI en apportant une vision métier, plutôt que technique. Tout en assurant la prise en charge de formats divers et le transport multi-protocoles, ces gateways B2B permettent de modéliser les processus métiers et de fournir un monitoring adapté. Tous les processus complexes de l’entreprise sont ainsi intégrés dans une plateforme unique. Notez également que ces solutions d’intégration B2B peuvent être proposées en version locale pour une utilisation sur site, ou en mode dématérialisé accessible de partout via des services cloud.

Bien que les moteurs de gestion de processus ou de manipulation de données soient généralement ouverts à tous les cas d’usage et types de format, certains éditeurs ont choisit de verticaliser leur solution pour certains métiers – c’est le cas dans la banque, la santé ou la Supply Chain. Cela permet de parler le même langage que les utilisateurs, et de se focaliser les pratiques de chaque secteur en termes de format de données, de type de processus ou d’enjeux sécuritaires. 

Force est de constater que les usages de l’EDI ont fortement évolué depuis sa création, principalement grâce aux avancées technologiques des années 2000. Avec les API et la blockchain, les perspectives d’évolution ne manquent pas et font plus que jamais de l’EDI une solution d’avenir pour une collaboration multi-entreprises efficace. Si vous voulez en savoir plus sur l’EDI et ses perspectives d’avenir, découvrez notre livre blanc « L’EDI examiné sous toutes ses coutures ».

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