Que retenir de la blockchain conférence 2019 ?

Publié le 30 avril 2019

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Christophe-Viry-Generix
Viry
Christophe
Product Marketing Manager chez Generix Group
Catégories
Collaboration B2B

Le 15 avril 2019 se tenait la conférence « La blockchain va-t-elle bouleverser l’ordre
économique mondial ? » à Paris. Un rendez-vous auquel étaient invitées les équipes de
Generix Group. Quel était le but de l’événement ? Quelles conclusions ont été tirées à la
suite de cette conférence ? Explications.

Blockchain Conférence 2019 : de quoi s’agit-il ?

Organisée par le Ministère de l’Économie et des finances, la Blockchain Conférence 2019 s’est
déroulée en présence de Bruno Lemaire, ministre de l’Économie, ainsi que du secrétaire d’État
en charge du numérique. Le but de l’événement ? Débattre des opportunités que représente la
blockchain
 dans les différentes sphères de la société. 

Tables rondes et interventions d’experts se sont ainsi enchaînées, avec des représentants de
l’Assemblée nationale, du groupe Carrefour, Enfie, AMF, ou encore de la Banque de France. Un
événement de taille, qui initiait une série d’autres rendez-vous dans le cadre de la Paris
Blockchain Week
 (du 15 au 19 avril). Au total, quelque 3 000 participants étaient attendus.

 

Le Gouvernement convaincu par la blockchain

Convaincus du rôle majeur de la technologie dans l’économie de demain, les représentants du
Gouvernement n’ont pas hésité à comparer la blockchain à l’électricité, dont les cas d’usage
sont presque infinis. Au total, pas moins de 200 use cases ont été identifiés : registre de
diplômes universitaires, attribution fréquence radio, partage et certification de documents
fonciers
, organisation de scrutins en ligne…  

Parmi ceux-ci, les pouvoirs publics portent leur attention sur le transfert d’instruments
financiers
 et l’émission d’actifs numériques. Néanmoins, comme l'a affirmé Bruno Lemaire
lors de la Blockchain Conférence 2019, toutes les briques technologiques de la
blockchain 
doivent être maîtrisées au niveau national pour éviter une dépendance aux
initiatives étrangères – notamment américaines et chinoises. 

Afin de concrétiser ces pistes, un cadre juridique pour les échanges d’actifs financiers
numériques via la blockchain est prévu dans le projet de loi Pacte. De quoi répondre aux
questions réglementaires, fiscales et comptables entourant la technologie, tout en simplifiant
l’enregistrement juridique des PME.

 

Quelles initiatives pour favoriser son développement ?

Du côté des pouvoirs publics

En partenariat avec les comités stratégiques de plusieurs filières industrielles, le Conseil
national de l’industrie travaille sur trois projet intégrant la blockchain :

1. dans l’industrie de la construction, il s’agit de réunir les acteurs de la rénovation de
l’habitat pour sécuriser toutes les étapes du parcours de travaux ;

2. dans les industries agroalimentaires, l’ANIA et COOP de France vont participer au
recensement des projets dans le domaine de la traçabilité des produits ;

3. dans l’industrie des nouveaux services énergétiques, une initiative solidaire sera
mise en place pour émettre, vendre et sécuriser des certificats de production d’énergie
solaire.

En parallèle, un appel à projets « concours d’innovation croissance » a été instauré. Son
objectif ? Financer des projets innovants en matière d’utilisation de la blockchain. Un
programme soutenu par l’État à hauteur de 5 millions d’euros, notamment via son plan Deep
Tech
.

 

Et les entreprises ?

Dans le secteur privé, les entreprises ne sont pas en reste pour favoriser le développement de
la blockchain
. Carrefour a mis en place une douzaine de blockchains pour tracer et certifier
l’origine des produits dans plusieurs filières alimentaires (poulet, œuf, pomelos, purée...). Le
groupe Casino en a fait de même avec le miel, après l’importation frauduleuse de miel chinois.

En dehors de l’alimentaire, plusieurs entreprises proposent de nouveaux services à leurs
clients grâce à la blockchain. Par exemple, Engie met à la vente de l’énergie éolienne  dont la
provenance peut être garantie grâce à la technologie. Monordo s’engage dans le
développement d’un système de traçabilité des ordonnances médicales et de lutte contre les faux documents. Enfin, Goodsid développe une solution de sécurisation et de gestion des
biens de valeur destinés à l’industrie du luxe (traçabilité des transferts de propriété).