Generix Group soutient et investit dans l’innovation au profit des entrepôts
Publié le 29 juin 2023
Appliqué à la logistique, l’apprentissage automatisé ouvre de nouvelles perspectives, notamment par sa capacité à scruter des colis et à en extraire toutes les informations, y compris quand celles-ci sont masquées aux systèmes d’imagerie. Ikram Eddahmani, doctorante de l’Institut Supérieur de l’Electronique et du Numérique (ISEN), réalise une thèse sur ce sujet, proposée et soutenue par Generix Group.
Depuis quelques années, Generix Group et l’Institut Supérieur de l’Electronique et du Numérique (ISEN) ont noué un partenariat qui prend la forme de soutien à l’élaboration de thèses et de post-doctorats, dont les thèmes de recherche sont codéfinis. « Cette collaboration enrichit nos travaux de R&D, en nous fournissant des états de l’art », indique Ayoub Mcharek, responsable du Data lab de Generix Group.
Combler l’écart entre données et réalité
Doctorante à l’ISEN, Ikram Eddahmani a ainsi débuté en 2022 une thèse Cifre dont les débouchés intéressent Generix Group… et les gestionnaires d’entrepôt. Les sites logistiques représentent en effet un environnement complexe et « mouvant », avec des difficultés de comptage et d’identification, de possibles erreurs de saisie, des doutes sur les quantités et les emplacements des colis, des goulots d’étranglement, des produits abîmés…. L’ensemble créant des différences entre les données contenues dans les systèmes d’information et la réalité constatée en entrepôt.
Le recours à l’imagerie numérique
Or, les opérations de réception, transfert, stockage, scan et départ des colis doivent se faire au bon moment, au bon endroit, selon les quantités et la nature des produits définies. Dans ce cadre, la vision assistée par ordinateur a déjà fait ses preuves : comptage d’objets sur une palette, dimensionnement des colis à partir de photographies, inventaire automatique, détection des anomalies et dommages physiques, scan des codes à barres…
« Ma thèse porte sur le comptage de colis sur des supports hétérogènes, par des méthodes d’apprentissage automatique appelées ‘représentations démêlées’, précise Ikram Eddahmani. Grâce à celles-ci, il devient possible d’extraire toutes les informations nécessaires, y compris celles masquées aux systèmes d’imagerie. Cela diffère des approches classiques d’apprentissage profond, limitées par la visibilité des objets apparaissant à l’image ».
Une nouvelle méthode d’identification et de comptage
Ces « représentations démêlées » constituent un domaine de recherche récent et en développement. Ikram Eddahmani étudie les modèles qui, à ce jour, permettent d’interpréter des images et des vidéos afin de reconnaître la composition des objets qu’elles contiennent. Ce qui constitue une première étape essentielle pour pouvoir ensuite les compter.
« L’état de l’art sur ces méthodes est rare, surtout pour des applications réelles comme dans le cas de la logistique », poursuit la doctorante, qui développe un démonstrateur en collaboration avec Generix Group. « L’objectif de cette collaboration est de résoudre un problème industriel tout en découvrant de nouvelles méthodes de recherche », résume la doctorante, dont la thèse devrait être soutenue début 2025.
« Le comptage ou l’identification des colis se fait souvent en scannant des codes-barres, ce qui est pratique mais limité par la visibilité du code sur l’image. La recherche d’Ikram Eddahmani vise à supprimer cette limitation, en proposant une nouvelle méthode pour compter les colis, les identifier sur des palettes homogènes ou hétérogènes, mesurer la dimension réelle des objets en entrepôt, et ainsi optimiser les remplissages des conditionnements et des camions », détaille Ayoub Mcharek.
L’apport de la recherche appliquée
Au-delà de cet enjeu, Generix Group souhaite renforcer ses connaissances sur les enjeux de la vision par caméras en entrepôt, et de la modélisation d’un jumeau numérique en 3D, afin d’extraire des informations et de les transmettre de la façon la plus rapide possible aux logiciels de gestion d’entrepôt (WMS) et de gestion des ressources (RMS).
Le soutien à des recherches doctorales permet ainsi à Generix Group de comprendre profondément les évolutions technologiques, d’anticiper les innovations, voire de déposer des patentes ou des brevets. « Ces thèses éclairent sur l’état de l’art et aussi sur les efforts nécessaires à la résolution de problèmes », conclut Ayoub Mcharek.
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