Quelle évolution pour le marché du vmi ?
Publié le 1 mars 2018

Apparu en France dans les années 1990, le VMI s’est très vite développé au début des années 2000, avant d’être délaissé 10 ans plus tard au profit de solutions concurrentes. Ce modèle de gestion partagée des approvisionnements (GPA) revient aujourd’hui sur le devant de la scène. Quelles sont ses origines et quelle a été l'évolution du marché du VMI ? Generix fait le point.
Retour aux origines du VMI
Initié aux Etats-Unis dans les années 1980, le Vendor Managed Inventory (VMI) est né de la volonté de grands groupes, comme Procter & Gamble et Walmart, de réduire les coûts liés à la gestion des stocks. Pour ce faire, la gestion des stocks a été déléguée aux fournisseurs à partir des informations partagées par les distributeurs. L’occasion, pour ces derniers, de se consacrer avant tout à la vente des produits.
Le bon fonctionnement des opérations logistiques dépend alors d’un échange quotidien d’informations entre distributeurs et fournisseurs. Le partage des données concerne principalement les états de stock et des encours, les ventes réalisées ainsi que les promotions ou opérations commerciales à venir menées en boutique ou en ligne.
En France, où le réseau de distributeurs est particulièrement vaste, le VMI a été importé par Carrefour à la fin des années 1990. Il a été fortement déployé au milieu des années 2000 par des groupes comme Unilever et Nestlé, qui l’ont rapidement intégré à leur organisation.
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Un marché à tendance cyclique
Alors qu’on évoquait l'effondrement du marché du VMI avant 2010, ce modèle de gestion des stocks est aujourd’hui de retour sur le devant de la scène chez les grands acteurs du retail et du e-commerce. Le marché du VMI se caractérise ainsi par des mouvements cycliques d’essor puis d’essoufflement.
Des cycles notamment dus à la concurrence d’autres systèmes permettant la gestion des stocks, à l’instar des ERP disposant de fonctionnalités plus étendues. L’image du VMI a également souffert de partenariats difficiles entre fournisseurs et distributeurs, la confiance entre les 2 parties étant l’élément fondamental pour assurer la réussite du partage d’informations.
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Néanmoins, le modèle opère aujourd’hui un retour en force auprès des industriels et distributeurs. Des enseignes comme Casino sont en effet revenues au modèle du VMI après l’avoir abandonné quelques années auparavant. En cause, des avantages notables pour chaque partie prenante :
● grâce aux données de vente transmises par les distributeurs, les fournisseurs disposent d’une meilleure visibilité sur les besoins de production ;
● en ne recevant que les produits dont ils ont réellement besoin au bon moment et au bon endroit, les distributeurs observent une réduction massive de leurs stocks, allant jusqu’à -50 %.
Automatisation et mutualisation : quel impact sur le marché du VMI ?
Deux tendances jouent actuellement en faveur du marché du VMI : la mutualisation et l’automatisation. Forte de l’intérêt massif qu’elle suscite depuis quelques années, la mutualisation permet aux industriels de partager les frais de transport de leurs marchandises et de leur approvisionnement en passant par un prestataire logistique commun. Un moyen simple et efficace de rentabiliser le chargement des camions tout en maintenant un stock de marchandises au plus juste.
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Seules les quantités de produits nécessaires parviennent ainsi quotidiennement dans les points de distribution. Un système particulièrement viable pour les produits stockés en un lieu unique et proposés dans des rayons adjacents, comme les cosmétiques ou les produits d’entretien.
Côté automatisation, la prédominance et l’efficacité du modèle ont forgé sa renommée dans le domaine de la gestion des stocks. Il suffit à l’industriel de connaître les quantités de produits à livrer et les dates de livraison attendues pour approvisionner de manière optimale différents points de stockage en France et à l’étranger.
Du fait de l’essor de ces deux tendances, les process sont désormais matures et fiables en matière de GPA : il ne reste plus aux industriels qu’à exploiter les données récoltées pour gagner en efficacité de traitement. Un contexte favorable au VMI, dont l’intérêt principal est aujourd’hui le regroupement des différents paramètres et données en un lieu unique, qui garantit la confidentialité et la sécurisation des informations échangées.
Allant toujours plus loin dans l’externalisation des services, FM Logistics (3PL) propose aujourd’hui aux fournisseurs de prendre en charge l’intégralité des opérations logistiques. Un pas de plus dans le renforcement du marché du VMI. Cette tendance vous inspire ? Contactez les experts Generix Group pour découvrir notre solution de gestion partagée des approvisionnements 100 % sécurisée !
Source image à la Une : Pexels – Energepic