La Supply Chain en 2025 : à quoi s’attendre ?
En 2025, la Supply Chain poursuit son évolution vers la “Logistique 4.0”, inspirée de l’Industrie 4.0. Deux caractéristiques majeures dominent…
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La contrainte a souvent ses effets libérateurs. Face à la flambée des coûts depuis 2020, les distributeurs et les sites marchands sont paradoxalement en mesure de réduire leurs dépenses opérationnelles, en organisant différemment leur chaîne amont et aval, et leur politique d’offre. Tour d’horizon de ces leviers bénéfiques.
La bataille des coûts se joue sur deux plans. Elle a ses « premiers rôles » : la hausse des prix du carburant, des matières premières, de l’acheminement des conteneurs par la mer…
Elle a aussi ses « seconds couteaux », en retrait : le surplus de dépenses énergétiques dans les entrepôts et les centres de serveurs, les dépenses inutiles engendrées par le transport à vide et une politique de l’offre mal ajustée, peu adaptable… Dès lors, lutter contre l’inflation serait perdu d’avance ? Non, car de nombreuses solutions existent, et parfois plus économiques et faciles à mettre en place que ce que l’on pense.
« L’accumulation des chocs inflationnistes invite la grande distribution, le commerce de détail et l’e-commerce à faire preuve d’encore plus d’ingéniosité et d’engagement », estime Nicolas Picquerey, Directeur conseil Generix Group. Or, il importe avant tout de discerner ce sur quoi votre enseigne a prise, et comment agir en fonction.
Oubliez le premier vecteur qui vient en tête : le prix du transport. La hausse des carburants est prévue et mécaniquement répercutée via la clause d’échelle mobile. De plus, le prix du carburant ne représente qu’un quart du coût total de transport et de logistique. Point de marge de manœuvre donc. Sur le versant énergétique (en entrepôts et dans les fermes de serveurs), le constat est plus rude encore, avec une capacité de (re)négociation minime voire nulle face à l’explosion des coûts de l’électricité et du gaz…
« Les possibilités d’échapper à la spirale inflationniste se trouvent ailleurs, en particulier dans la réduction du vide transporté et dans l’optimisation du chargement lourd – léger », affirme Nicolas Picquerey.
Reliant distributeurs et logisticiens, certains modules d’approvisionnement améliorent en effet le taux de remplissage des camions jusqu’à plus de 90 % (tout en réduisant de 30 % à 50 % les niveaux de stocks, et en accroissant le volume des ventes de 2 % à 3 %).
En panachant le poids et le volume des palettes et des cartons, l’espace disponible dans les semi-remorques est maximisé, du plancher au plafond, et le vide transporté réduit au strict minimum. « En moyenne, cela diminue de 15 % les rotations de camions nécessaires, en couplant le savoir-faire en entrepôt et les algorithmes d’heuristique de placement », précise Nicolas Picquerey.
Dans l’e-commerce, la moitié des colis sont « remplis » de vide dans les derniers kilomètres avant livraison. En améliorant le pré colisage et la taille des conditionnements, les sites marchands ont eux aussi possibilité de réduire les rotations, et d’utiliser moins de consommables (emballages, films, polystyrène) destinés à compenser ces vides. En prime, les e-commerçants s’affirment ainsi en marques écoresponsables.
Les solutions de gestion et de planification des ressources en entrepôt constituent un autre levier à disposition. Ces solutions permettent de planifier, en temps réel, la production entre les différentes cellules de l’entrepôt et d’ajuster le « réel à produire ».
Ils servent aussi à mettre en adéquation les opérateurs et les postes de travail, à anticiper la fatigue et donc la baisse de productivité, voire le risque d’accident. « Car, dès la troisième heure de travail, les opérateurs affectés aux charges lourdes perdent jusqu’à 30 % d’efficacité », précise Nicolas Picquerey.
Cette planification pensée par l’algorithme au bénéfice des personnes optimise aussi l’utilisation des matériels (terminaux mobiles, transpalettes électriques, dépalettiseurs) et leur consommation d’énergie. Il s’agit d’une solution plus économique et rapide à mettre en place que des systèmes d’automatisation ou de robotisation.
En amont, la politique marketing a aussi un rôle à jouer dans le combat anti-inflation. « Par exemple, en proposant la livraison gratuite à J+2, les enseignes ‘détendent’ la plage horaire de traitement des commandes en entrepôt et massifient le transport », analyse Nicolas Picquerey.
D’autres voies, complémentaires, sont possibles :
« Comme on le voit, la lutte contre l’inflation doit être menée en collaboration, sur plusieurs fronts simultanés, pour que l’enseigne en récolte les bénéfices directs et indirects », conclut Nicolas Picquerey.
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